L’avenir du plastique issu du pétrole est menacé si les ressources de pétroles se font plus rares. Il semblerait que le prix du pétrole sera en hausse, selon Équiterre – Pétrole 2030 (PDF).
Alors que faire? L’option qui vient rapidement à l’esprit est ce qu’on appelle les bioplastiques, des plastiques issus de matières végétales.
Bioplastique (Wikipédia):
Le terme bioplastiques désigne des matériaux de deux types. Il s’agit d’une part de matières plastiques agrosourcés, ou agroplastiques, issus de ressources renouvelables, telles que le maïs, la patate douce, le blé, la canne à sucre ou l’huile de ricin, et d’autre part de plastiques biodégradables, y compris issus de réactions pétrochimiques. Certains matériaux présentent les deux caractéristiques, agrosourcés et biodégradables.
Là, il y a un hic: ça prend des machines pour faire l’agriculture et ces machines sont alimentées en… combustible fossile (essence… et donc pétrole). De plus, ces matériaux à l’origine des « plastiques bio » sont souvent comestibles. Et on connaît le niveau de famine dans le monde. Va-t-on fabriquer des plastiques au lieu de nourrir la planète? J’en doute fort. Alors, que va-t-on faire? En bon québécois: « On va faire dur! »
Sérieusement, on pourrait opter pour des fibres végétales combinées avec des colles végétales, des composites techniques comme ceux issus de la culture du bambou ou encore des caoutchouc synthétiques fabriqués par des organismes vivants, comme des bactéries qui fabriquent des plastiques (oui, ça existe). Mieux encore, on pourrait réviser nos modes de consommation et opter pour des produits indémodables et quasi-indestructibles, comme la Navy Chair de Emeco, que je décris comme étant potentiellement la chaise parfaite. Mieux, mieux, mieux, on pourrait imaginer des environnements sociaux en écosystème autogérés, à la manière des vaisseaux spatiaux comme dans 2001: A Space Odyssey, et qui récupéreraient 100% des déchets et qui réparerait 100% des bris, mais avouons que ce monde-là nous fait encore peur. Il ne faudrait pas non plus tomber dans l’excès et brimer les libertés individuelles, etc.
Cette réflexion est inspirée de Philippe Starck (Wired):
I prefer to make a very good chair in the best polycarbonate than make any shit in wood that will be in the trash one year later.
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La technologie et la R&D permettent dorénavant des alternatives qui proposent une rupture technologique dans la bioplasturgie tout en s’émancipant de la controverse liée à l’utilisation de ressources vivrières sans devoir faire appel à un greenwashing de plus en plus agressif trompant les utilisateurs finaux tout en desservant certaines actions en faveur de l’écologie et préserver notre environnement