La tendance au « vert », à l’écologique et à l’éco-conception

La tendance au « vert », à l’écologique et à l’éco-conception influence le monde du design. Pour vous introduire à cela, je contribue au travail de TRAN QUI Tâm qui se penche actuellement sur une étude de comportement du consommateur sur l’éco-conception et les éco-produits. Voici mes commentaires.

Pouvez-vous me citer les noms des entreprises qui vendent ou sont susceptibles de vendre des produits éco-conçus ?

 Ma réponse:

Ce sont généralement des boutiques spécialisés, adressées spécifiquement aux amateurs de produits de ce genre ou alors des boutiques de design. Les grandes chaînes emboîtent le pas tranquillement en offrant des étalages séparés des autres et identifiés comme étant « écologiques ».

Comment pensez-vous que les entreprises attirent et fidélisent les consommateurs »vert » ?

 Ma réponse:

D’abord, ils utilisent Internet et la recherche de mots-clés, le référencement dans les moteurs de recherche, les forums de discussion en ligne…. Ils présentent leurs produits avec un logo inventé de toute pièce pour donner une valeur ajoutée au produit en disant qu’il est écologique. Sur Internet, ils créent une section spécialement dédiée à cette niche. En magasin, ils séparent les produits écolos des non-écolos. À ma connaissance, ce sont davantage les fabricants, comme Cascades, qui mettent de l’Avant les avantages de leurs produits à travers la publicité et les relations publiques pour fidéliser les consommateurs. Cascades est souvent cité comme un modèle à suivre, car l’entreprise intègre les savoirs-faire de spécialistes en écologie dans sa stratégie de relation publique. Puis, certaines entreprises créent des salons « bidons » dédiés à faire la promotion de leurs produits, en initiant des salons d’exposition sur le thème de l’écologie. Les constructeurs automobiles misent davantage sur l’aspect innovation en créant des « concept cars » avant-gardistes et écolos servant à initier les consommateurs à ce type de véhicule en les faisant d’abord rêver à l’achat de ces voitures d’aspect futuriste.

Sur quels leviers l’entreprise doit-elle mettre ses efforts pour être crédible dans une bonne démarche d’éco-conception ?

Ma réponse:

Les entreprises doivent considérer d’initier un système de recherche et développement en continu, l’innovation continue, afin de rester à jour quant aux technologies et méthodes de travail favorisant le développement durable.

Connaissez-vous le Greenwashing ?

Greenwashing. Définition de TRAN QUI Tâm:

C’est  le comportement d’entreprise novices du point de vue social et environnemental qui tente de préserver et étendre leurs marchés en se présentant comme des alliés de l’environnement et des leaders dans le domaine.

Ma réponse:

C’est le lavage de cerveau des consommateurs qui ne voient plus la différence entre un produit écologique et un produit non-écologique parce que les spécialistes du marketing ont modifiés la perception des consommateurs pour qu’ils considèrent leur produit comme étant vert, même s’il ne l’est pas véritablement. Bref, c’est la confusion !

Pensez-vous qu’il existe une association possible entre le Greenwashing (ou le marketing « vert ») et l’éco-conception (via les éco-produits) chez le consommateur lambda ?

Ma réponse:

Je pense que le consommateur lambda n’a plus le temps de perdre son temps et qu’il consulte les forums de discussion et les sites spécialisés afin d’acheter les produits écologiques si ça lui chante. Il ne fait plus vraiment confiance aux marques et cherche l’appui d’experts du développement durable pour faire un choix éclairé. Je crois qu’en majorité, les enfants sont plus conscients du problème écologique et demanderont davantage aux entreprises d’être claires à propos de l’aspect écologique de leurs produits. Dans l’esprit du consommateur lambda, je crois que « vert » est un avantage relatif comme un autre. Le prix demeure le critère qui a le plus d’impact sur la décision d’achat. Les consommateurs doivent percevoir le produit issu d’une démarche d’éco-conception comme étant surtout le travail élégant et sophistiqué d’un designer ayant la crédibilité et la démarche pour assurer une bonne réputation à son produit. Exemple : Philippe Starck a lancé récemment une éolienne pour domicile. On n’a pas besoin de dire que l’éolienne est écologique, c’est une évidence. Cependant, Starck discute longuement de la qualité de celle-ci dans les magazines afin que le consommateur comprenne l’intérêt de sa démarche. Bref, il faut entamer une discussion avec le consommateur pour l’amener à considérer l’éco-produit et le voir comme supérieur aux autres produits.

Pourquoi certains produits sont-ils difficiles à vendre même s’ils sont biens conçus et écologiques?

Ma réponse:

Il est parfois difficile de distinguer les emballages écologiques des emballages non-écologique. C’est là un problème d’image majeur pour certaines entreprises. J’ai de la difficulté à déterminer si tel ou tel produit est plus écologique quand son emballage ne m’insire pas confiance.

 

Pensez-vous que certains acheteurs d’éco-produits ont une vraie conscience environnementale ? En avez-vous une ? Comment se manifeste t-elle ? SI NON, POURQUOI ?

Ma réponse:

Je crois que bien des gens sont stressés par la vie quotidienne et qu’ils en ont assez de modifier leurs habitudes au gré des publicités écolos. L’orientation vers l’éco-produit est une démarche longue et pénible qui comprend plusieurs stades : rejet de la société de consommation, rationalisation des achats, simplicité volontaire, sentiment de culpabilité, etc. Je crois que c’est le sentiment de culpabilité qui motive les consommateurs à revoir leurs façons de consommer, en plus de l’éceuil dans leur budget que peut représenter la surconsommation. Puis, il y a l’influence grandissante des enfants ou de films comme celui de Al Gore, An Inconvinient Truth, qui font de l’écologie un enjeu de débats.

Nommez une motivation d’achat d’éco-produits.

Ma réponse:

Non-culpabilisant et rassurant. Certains produits sécurisent. Je pense ici aux produits de lessives qui sont écologiques et qui diminuent le risque d’irritation de la peau chez les bébés tout en ne polluant pas l’eau avec des déchets toxiques.

Pourquoi certains objets écologiques ne séduisent pas les consommateurs?

Ma réponse:

Certains jouets écologiques sont tout simplement trop moralisateurs de sorte que les enfants n’y voient pas autant de plaisir que des jouets non-écolos, mais beaucoup plus amusants ! Il ne faut pas oublier que le consommateur a des besoins et des désirs à combler et que c’est pour cette raison qu’il se tourne vers le magasin…

A quel type de service pensez-vous que l’éco-conception puisse s’étendre ? (ex : évènementiel…)

Ma réponse:

Les parcs d’amusement, fêtes nationales et environnements grand public (parcs nationaux, bibliothèques, gymnases) qui nécessitent beaucoup de matériel et qui entraînent beaucoup de déchets de manière régulière et prévisible.

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