Cette vidéo m’amuse. J’ai pensé vous en faire part suite à l’étonnante réponse suscitée par les premiers commentaires d’une longue étude de M. Clotaire Rapaille, dont j’admire le travail. Je vous invite aussi à lire cet article qui présente la confrontation « Angry white male » versus Clotaire Rapaille.
Dans le cadre du PPU de la colline Parlementaire de Québec, j’avais rédigé un mémoire intitulé Québec de bas en haut. En 2009, j’avais incisté sur l’importance de bien véhiculer le changement d’image de la ville dans les médias. Je m’étais alors prononcé au micro pour dire environ ceci: « Changer l’urbanisme dans la ville, ça va changer les habitudes de plusieurs personnes et leur rapport affectif à cette ville. Il faut donc prendre beaucoup d’attention à ce que le message passe bien dans les médias. Il faut donc surveiller l’image du PPU dans les médias parce ce que les gens sont habitués à fonctionner d’une certaine manière… » J’avais aussi souligné l’importance de faire appel à des artistes, designers, architectes, anthropologues, psychologues, etc. afin de s’assurer que le paysage urbain représente les valeurs des gens de Québec.
Voici un extrait de ce mémoire, en page 5, « Image de marque »:
L’identité de la Ville de Québec reste à définir pour l’avenir et cette identité est une des clés du succès du projet d’urbanisation. En effet, un changement trop brutal causé par les résultats du PPU pourrait affecter les citoyens et changer le rapport affectif que ceux-ci entretiennent avec leur environnement en plus de modifier le regard des touristes sur la ville. Même un changement lent pourrait nuire à Québec si on ne prenait pas en compte les idées préconçus de la population quand à l’identité de la ville et son devenir. Pour bien définir cette identité, similaire à l’identité de marque, il vous sera nécessaire de comprendre les idéaux de la population et des touristes. Conséquemment, je propose de réviser l’impact que la Ville comme milieu de vie peut avoir sur les citoyens dans le cadre du PPU à chaque initiative d’urbanisation et cela en tenant compte d’études de marché pour ne pas nuire au tourisme. Par exemple, on verrait mal apparaître une piscine en plein centre-ville et pourtant cette piscine répondrait à un besoin dans le secteur, mais elle ne cadrerait pas avec l’expérience globale de la Colline Parlementaire. À ce sujet, il me semble avoir bien illustré ce qui, selon moi, se présente comme la logique minimale à suivre lors de ce projet d’urbanisation, soit de créer à partir de l’expérience et de la mémoire collective des gens du secteur, autrement dit, ces gens sur le plancher de la ville. Suite à ce constat, voici mon approche pour redorer l’image de la ville et guider les responsables du projet: partir du bas vers le haut, soit en cherchant l’identité de la Ville dans ce que M. et Mme Tout-le-monde peuvent reconnaître et apprécier. De nos jours, la marque est synonyme de prestige et donc de reconnaissance. Pour que notre ville soit magnifique en apparence et dans l’imaginaire du peuple, la marque semble nécessaire. Québec a par ailleurs une identité visuelle certaine et un style de vie (le romantisme) lui est associé. Pour concevoir une marque de sorte qu’elle soit cohérente et pour donner du cachet à la Ville, on peut se fier à au modèle de Marie-Claude Sicard (voir tableau 3.1), auteure de Ce que marque veut dire. À mon avis, aller à l’encontre des principes de base de la marque Ville de Québec fera baisser la valeur de la ville tant pour les touristes que pour les citoyens et peut-être même pour les investisseurs qui ne reconnaîtront plus la valeur d’une ville sans ligne directrice évidente.
Selon moi, on pourra améliorer davantage l’image de la ville en entrant en contact direct avec le piéton (touriste, résident du quartier ou citoyen de la Capitale Nationale) qu’en revisitant simplement le patrimoine architectural de la Ville. Bien-sûr, la modification des fonctions des quartiers ne seront acceptées par les citoyens que s’ils se sentent bien dans la Ville et leur décision ne dépendra pas seulement de la hauteur des édifices, de la qualité des logements et du nombre de places de stationnement. Ils penseront aussi à leur expérience (positive ou non) dans le quartier. Ils seront aussi soucieux de la manière dont leur expérience pourra engendrer une discussion dans leur entourage. Le bouche-à-oreille, c’est un outil important pour toute marque, y compris pour une ville comme Québec. L’architecture contemporaine est d’ailleurs reconnue pour émouvoir de façon spectaculaire et cela contribue à la réputation d’un quartier.
Voici le Tableau 3.1
NOTE:
La méthode de l’empreinte est tirée du livre Ce que marque veut dire de Marie-Claude Sicard
Je vous invite aussi à lire mon autre billet:
Horreur dans la Ville de Québec, comment améliorer le mobilier urbain