À une certaine époque, le complexe d’infériorité prenait place dans la culture au Québec. « On est né pour un petit pain. », voilà comment on voyait la vie. C’était avant la Révolution Tranquille, je suppose. De nos jours, des initiatives comme Unissonsnosvoix.ca suite aux coupures en culture rapellent l’impact des artistes pour redonner envie à un peuple d’innover et de créer:
http://www.youtube.com/watch?v=9ZLZLkwmB9U
À ce sujet, l’impact économique de la culture est vérifiable. Selon le Conseil de la Culture des régions de Québec et Chaudière-Appalaches: « En huit ans, les dépenses des activités culturelles ont augmenté de près de 70 %, passant de 1,3 milliard de dollars à 2,2 milliards de dollars et soutenant 24 000 emplois directs. Elles ont ainsi permis la création d’un peu plus de 6 000 emplois additionnels dans les deux régions. »
En étudiant l’histoire du Québec, on voit qu’il existe ici quelque chose comme une forme de totalitarisme culturel : on veut que tout le monde soit d’accord, qu’il y ait concensus, qu’on reprenne les bonnes vieilles habitudes, qu’on regarde tous les mêmes émissions de télévision, qu’on ne gagne pas plus d’argent que les autres…
Le film Les Plouffes de Gilles Carle faisait constat de cette pensée « dans la boîte », carrée, dogmatique qui existait à l’époque et de l’état dans lequel se trouvait le peuple avant qu’il reprenne possession de ses moyens:
Pour un cours d’histoire, étant ado, j’avais d’ailleurs entendu que si on définissait un peuple par ce qu’il mangeait, les Québécois, avec leur pâté chinois, seraient un peuple aux rapports totalitaires. En novembre 2001, à Indicatif présent, Marie-France Bazzo, la diététiste Hélène Laurendeau, l’auteur Guy Fournier et l’anthropologue Bernard Arcand discutaient de pâté chinois.
Cela dit, il semblerait que le désir de progrès et d’innovation du peuple Québécois ait été sensiblement moins fort depuis quelques années à cause de projets dont la gestion complexe (l’ingérance dira-t-on) a mené à l’échec ou l’apparence d’échec. Je me souviens de mon prof d’économie qui donnait en exemple le projet Rabaska et aujourd’hui on pensera sans doute au CHUM.
Selon le magazine Jobboom (édition janvier 2010) :
« Le syndrome de l’éléphant blanc paralyse toute idée de grandeur. Pourtant, les Québécois ont déjà été de grands bâtisseurs à succès: les grands barrages hydroélectriques du Nord, le canal Lachine ou le métro de Montréal en sont des exemples probants. »
Conclusion: Créer et innover, c’est à la portée des Québécois!
Voir aussi:
Les difficultés des entreprises manufacturières en 2010
Économie du Québec et innovation
SOURCE:
Bellerose, Patrick. « Les 7 chantiers capitaux », Magazine Jobboom , À la une: Objectif 2020, janvier 2010, p. 14.