Que vous soyez sur Twitter, Facebook, Youtube ou MySpace, vous êtes sans doute intéressé à découvrir des nouvelles choses pour vous divertir et participer à la « Pop culture ». À une certaine époque, on ne faisait que surfer sur le net. Aujourd’hui, on explore. Comme des archéologues du temps présent, on interagit avec l’environnement, on fouille, on recherche, on creuse, on découvre, on isole, on met en scène nos succès et on s’imagine des univers. C’est ce que j’appelle le divertissement exploratoire. C’est que les outils du Web 2.0 vous permettent de passer d’un divertissement à un autre en vous fiant à votre instinct, au hasard et à la cote de certains hyperliens. À une époque où le zapping est totalement assimilé par la masse, passer d’un lien hypertexte à un autre est une évolution tout-à-fait naturelle. Nous avons appris à apprécier le changement, la vitesse et les surprises. Si j’étais millionnaire et que j’étais le plus malin du monde (un exercice tiré du livre The 4-Hour Workweek: Escape 9-5, Live Anywhere, and Join the New Rich de Timothy Ferris), je me lancerais immédiatement dans une étude du marketing d’inspiration, c’est-à-dire connaître ce qui fait que les gens sont inspirés par ce qui existe sur le marché du divertissement. Je ne veux pas savoir ce qui leur donne du désir, je veux savoir si qui leur donne le désir de partager ce qu’ils ont découvert. À ce sujet, on peut déjà dire que les gens partagent:
- Ce qu’ils aiment
- Ce qui les choquent
- Pour de bonnes causes
- Pour jouer un tour
- Pour exciter
- Pour faire preuve de pouvoir
- Pour faire passer un message d’ordre public
Pourquoi marketing d’inspiration et non marketing viral? Parce que les grosses entreprises avec des marques importantes veulent avoir un impact à long terme sur le consommateur. Parce que sur Twitter, Facebook, Youtube et MySpace, ce qui marche à long terme, c’est quand un truc attire les gens comme des mouches en raison de son attrait et son intérêt immédiat et qu’il leur donne envie d’évoluer positivement, mais pour que cela soit possible, il faut qu’il y ait une certaine structure favorisant l’échange de liens hypertextes. Pour que des liens hypertextes se créent, ça prend des gens et comme les gens veulent explorer pour s’inspirer, il faut savoir ce qui les inspire. Si vous êtes comme moi, quand quelque chose vous inspire, vous cherchez à le partager. Aussi, il doit exister une « science » qui analyse ce qui fait qu’un être humain:
- Se sent inspiré
- Désire d’inspirer les autres êtres humains
- Choisit un moyen pour diffuser ou non ce qui l’inspire
À mon avis, le schéma de propagation des hyperliens sur Internet correspondrait à une logique mathématique qui respecterait la forme d’un algorithme et la règle d’or. J’aimerais beaucoup pouvoir vérifier mon hypothèse, à savoir que la suite logique de propagation serait la suite de Fibonnaci : 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13… Ainsi, pour atteindre treize personnes, il faudrait en séduire 8 autres avant.
Selon moi, Internet permet la profusion d’hyperliens de type culte accessibles via des engins de recherche par mots-clés. Par là, j’entends que certains liens vers des vidéos, des images ou des sites Web sont de véritables parties de notre culture contemporaine. Pensez seulement à ces suites de mots:
- 1 Night in Paris (le phénomène sur Wikipédia)
- Pamela Anderson and Tommy Lee Jones (une recherche sur Google)
- Leave Britney Alone!
- Charlie bit me
- Rick Rolled
Il s’agit là bien d’expressions « cultes » évoquant des moments indéniables de culture populaire. On crée des icônes, des produits culte et comme pour d’autres produits culte, on suit une certaine formule. Selon moi, les produits cultes obéissent à certaines règles :
- Ils sont originaux, hors norme et font partie d’une culture underground avant de percer le grand public. (Révolte consommée : Le mythe de la contre-culture de Joseph Heath et Andrew Potter)
- Ils évoquent des tabous sociaux.
- Ils respectent les tendances de leur époque. Aujourd’hui, nous sommes à la recherche du baroque, de la beauté, du « girlie », d’une mise en scène du réel, de ce qui est limite vulgaire. (Tendançologie : La fabrication du Glamour de Ronan Chastellier)
- Ils invitent au rituel, à la mise en scène de soi-même, à la religiosité, au sacrifice, à l’exploration d’univers parallèles décallés.
Faîtes comme tout le monde, propagez la bonne nouvelle!
Après réflexion, je me demande si des sites de référencement pourrait évaluer les liens hypertextes selon des standards et avoir des catégories pour donner l’impression aux internautes qu’ils naviguent en toute sécurité:
- Général
- 13 ans et plus
- 16 ans et plus
- 18 ans et plus