Le Design de l’information, entrevue avec Félix Arseneau (3/3)

Voici une entrevue que j’ai réalisée avec M. Félix Arseneau, spécialiste en design de l’information.
  • À quel domaine d’activité est-ce que le design de l’information est-il pertinent?

Dès qu’il y a un enjeu de clarté, il y a un besoin de design d’information.  On peut répondre à ce besoin de diverses façons, mais le DI a l’avantage de considérer un ensemble de techniques qui visent un même but.  L’avantage du DI est qu’il voit dans quel contexte cette démarche de résolution de problème s’applique.  Plutôt que plusieurs petites initiatives par plusieurs acteurs, le DI assure qu’il y ait une cohérence dans ces démarches.  Considérons le rôle du DI comme celui d’une direction artistique, sauf qu’il s’agit ici d’un besoin de compréhension et d’utilisation de l’information.  Le DI axe centre son intérêt sur l’utilisateur.

  • Enfin, quels sont vos conseils (un top 10 des meilleurs pratiques) en design de l’information?
Je n’ai pas de top 10, mais trois conseils pour ceux qui cherchent à réaliser un projet de DI.

1. Si vous devez choisir quelqu’un pour piloter un projet de DI, ne procédez pas au hasard. On ne s’improvise pas « designer d’information », si ce titre existe. Cela requiert des compétences et une compréhension d’une grande variété de disciplines, dont le graphisme, la rédaction, les sciences de l’information, etc., et c’est assez rare que l’on maîtrise bien tous ces éléments. Attention à ceux qui utilisent ce « buzzword » pour se donner un genre. Il sont peut-être des rédacteurs techniques ou des graphistes à qui l’on a confié des tâches d’autres disciplines, mais qui ne maîtrisent pas vraiment ces éléments. L’important, c’est qu’ils aient démontré que leur travail ait bel et bien servi à rendre l’information accessible, compréhensible et utilisable.

2. Travaillez en équipe, avec des spécialistes de différentes disciplines qui comprennent au minimum le travail des autres. Dans un projet, tout le monde devrait travailler ensemble, en même temps, et non se passer le dossier l’un après l’autre. Si on travaille à la chaîne, la personne qui se retrouve à l’autre bout pourrait se ramasser à « faire avec » ce qui a été déterminé par les acteurs précédents. Or, son point de vue aurait pu rendre le produit plus intéressant, et pas seulement « acceptable ». Vaut mieux brasser des idées ensemble pour que le produit final soit optimal.
3. Misez sur la formation continue de votre équipe. Les gens devraient en apprendre davantage sur les spécialité des autres, même s’ils ne souhaitent pas en faire leur propre spécialité. Il est important qu’il y ait une bonne compréhension des concepts, de sorte que l’on parle tous le même langage. En se comprenant mieux, on peut mieux s’arrimer et créer une meilleure synergie.

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